L'homme qui n'aimait plus les chats - Création 2027

 

Au large, une île peuplée d'êtres ayant fui le continent, des gens qui avaient soif de vent et d'embruns, des gens singuliers vivant ensemble, libres d'être eux-mêmes. Sur cette île, des chats qui disparaissent peu à peu. L'Administration du continent leur en offre alors de nouveaux ; des "chats" qu'il faut tenir en laisse, des "chats" qui aboient et qu'il ne faut surtout pas appeler chiens ! Des "chats" qui divisent les habitants, les opposent et les rendent étrangers à eux-mêmes. Sur cette île, une commère. Quoi de mieux qu'une commère pour dire un monde où le langage se manipule pour changer les idées !

 

« Le langage fabrique les gens plus que les gens ne fabriquent le langage » Johann Wolfgang Von Goethe

 

Extrait du roman d’Isabelle Aupy

« Les chats pour nous, c’était comme la liberté, c’est quand on la perd qu’on se rend compte qu’elle manque» - Isabelle Aupy

Distribution

Librement inspiré du roman éponyme d’Isabelle Aupy - Édition du Panseur

 

Direction artistique & interprète : Sophie Kastelnik

Auteur de l’adaptation et metteur en scène : Laurent Madiot

Création Marionnette : Lolita Barozzi

Collaboration artistique (aide à la mise en scène…) : en cours

Création musicale et univers sonore : Magic Nubuk, formation musicale avec Simon Kastelnik au vibraphone et aux percussions, Sylvain Meillan au violoncelle et à la flûte, Paco Labat aux percussions

Création des musiques des chansons : Laurent Madiot et Sophie Kastelnik

Scénographie, accessoires : Francisco Dussourd

Costumière : en cours

Création lumière : Bernard Revel

Régie technique en tournée : Julien Delignières

Administration de production : Caroline Galin

 

Création 2027

Une production

Une Hirondelle Cie

 

 

 

Graphisme Affiche : Laurence Maigret

Illustrations : Francisco Dussourd

Note d'intention

J’ai découvert le roman d'Isabelle AUPY au printemps 2020 en période de confinement… Pendant cette « drôle » de période, j'ai pris le temps de lire ! Des voisins m'ont prêté ce roman, après l'avoir désinfecté. Si on m'avait dit qu'un jour je désinfecterais un livre... J'ai donc ainsi découvert "L'homme qui n'aimait plus les chats" nimbé d'effluves de gel hydro alcoolique.

Merci les voisins !

Merci petit Pangolin !

Quelle pépite !

J’ai tout de suite été séduite par le style, la pertinence du propos, son humour et la poésie qui s’en dégage. Le parallèle avec ce que nous vivions pendant cette période m’a sauté aux yeux, les chats me faisant penser à cette catégorie de plaisir qu’on nous avait imposée comme « non-essentielle ».

L'envie de dire cette histoire au théâtre pour les adolescents notamment, m'est apparue pour le coup comme essentielle.  

 

Sophie Kastelnik

Direction artistique

 

 

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Ce texte est éblouissant de par la simplicité apparente de son histoire, de son propos et de sa langue.

Comment le sens changé d'un simple mot distille la discorde, l'incompréhension, le mépris puis la haine ; terreau fertile au fascisme ?

Pourquoi vouloir le porter à la scène ?

Pour faire découvrir ce texte, le transmettre, le partager par l'oralité et le jeu.

Espérer toucher notamment les adolescents, eux qui demain auront des choix à faire en tant que citoyen.

 

La théâtralité du roman m'a paru évidente. L'île est une scène et réciproquement, le phare éclaire la nuit comme les projecteurs donnent à voir, les personnages sont hautement dessinés, l'ambiance sonore de l'île est théâtrale tout comme les matières évoquées dans le roman (caoutchouc, rouge à lèvres, cuir, dentelles, houblon...)

 

Sophie sera la commère de l'île, la raconteuse, la porteuse de fable et le point d'équilibre de cette communauté vacillante.

Elle sera assistée d’un ou d’une manipulateur(trice) - musicien(ne).

J'ai pensé l'adaptation comme un prolongement au texte d'Isabelle Aupy.

Le récit et le propos sont bien évidemment conservés mais j'ai tenté de l'aiguiser pour la scène et pour le public, majoritairement (pré)adolescent.

Les médias sont absents du roman. Il me semblait pertinent de les inclure ici. Journal télévisé, tracts et youtubeur sont autant de vecteurs d'information qui leur font écho.

Il me semblait également intéressant d'utiliser la marionnette pour mécaniser ces gens du continent ; des êtres de caoutchouc qui exécutent des tâches et parlent en slogans.  

Enfin, j'ai tenté de rythmer le récit. Chaque scène a une dramaturgie propre avec climax et résolution des nœuds intérieurs.

Des moments musicaux chantés et dansés serviront eux aussi le propos.

 

Dans un va-et-vient entre récit et mise en abime, tantôt elle-même et tantôt personnages, la commère jouera du théâtre pour dire et faire résonner dans notre réalité, cette île aux « chats », où la confusion des mots est synonyme d’aliénation et où les solutions simplistes permettent d’assoir un pouvoir.

 

Urgence de raconter, urgence de dire que cette fable n'est peut-être pas si dystopique que cela.  

 

Laurent Madiot

Adaptation et mise en scène

 

 

 

Dossier de production

Contact : Caroline Galin - 0661351500 - unehirondellecie.adm@gmail.com

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